Encore un mot barbare que je souhaite décrypter et vulgariser. To scale, scalable, scalabilité ou scalability … on s’y perd vraiment avec les mots franglais parfois …
Traduction :
Scale c’est l’échelle en anglais. To scale, c’est escalader.
Et la Scalabilité c’est un mélange de « Scale » et de « ité » toujours ce tic de l’employer à la française …
Selon Challenges, « la scalabilité c’est la capacité pour une startup de développer massivement son volume d’activité afin de réaliser des économies d’échelle, et ce le plus rapidement possible ».
Un peu chiant à comprendre.
La scalabilité c’est :
- Une stratégie de croissance que l’on fixe à sa startup dès le début de la conception de celle-ci.
- La capacité à passer d’une toute petite structure à une multinationale en un temps record.
- La capacité à grandir très vite et très rapidement mais en étant bien préparé, grâce à un business model efficace et à un marché à l’écoute.
Être scalable, c’est donc donner toutes les possibilités à sa startup d’effectuer une croissance rapide, efficace et durable. Et cela se prépare bien en amont grâce à une … stratégie ! Et comme toute stratégie, elle se prépare, se conçoit, elle se teste, et elle exige des résultats.
Pour résumer, lorsque l’on décide ou que l’on souhaite adopter ce modèle de croissance, on doit se demander :
- Comment concevoir ma startup de manière à ce qu’elle devienne scalable ?
- Grâce à quoi (quel produit, quel service) devenir scalable ?
- Comment devenir scalable ? ( je ne peux que vous recommander l’article de Guilhem Bertholet sur cette partie )
- Quels objectifs pour devenir scalable ?
- Les moyens pour y parvenir (moyens humains, financiers, techniques) ?
L’exemple parfait d’une startup scalable : Save (my smartphone).
Damien Morin, le créateur, réparait des téléphones et des ordinateurs depuis ses 16 ans. Lorsqu’il a souhaité créer son entreprise durant ses études, c’est naturellement vers cette activité qu’il s’est dirigé. Ça n’est pas un secteur très innovant : Réparer des téléphones.
Certes, mais ça n’est pas le secteur que Damien Morin a transformé, c’est la manière d’aborder le secteur et de le transformer (CF : Disrupter ). Les propositions de valeur et d’innovation étaient simples : le prix, la rapidité de réparation et la qualité du service.
Sa première boutique est créée dans le 16ème arrondissement de Paris. Tout de suite, l’attrait est présent.
L’entreprise connait une montée en puissance sur cette boutiques et commence à attirer une clientèle BtoB (PSA, Bolloré, etc).
Après avoir un peu stagné (un peu …), l’entreprise connait une croissance fulgurante en passant de 20k€ de CA mensuel à 1M€ de CA mensuel. Niveau RH, ils étaient 3, ils sont aujourd’hui 150.
En résumé, l’entreprise génère 20 à 30% de croissance par mois. Et c’est une croissance qu’ils ont voulu faire perdurer. Également, ils souhaitaient atteindre une masse RH de 600 collaborateurs, s’implanter à l’étranger, nécessitant du coup de faire une levée de fonds. Ils lèveront donc 15 millions d’euros.
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